Nous sommes donc partis de Corcelles avec l'objectif de passer un moment a La Charité sur Loire. Belle ville ancienne, qui a connu son heure de gloire avant d'être un haut lieu touristique. Des nombreuses librairies spécialisées dans les livres anciens, c'est simple: aucune n'était ouverte. Le clocher massif est curieusement séparé de la grande église romane dont les contr'allées sont plus larges que la nef, et qui possède un très bel orgue.

Nous nous sommes donc installes a une terrasse au pied de ce fameux clocher isole pour déguster... quoi donc d'autre qu'un excellent Sancerre. Pendant ce temps, le canoë attendait gentiment caché sous les frondaisons de la rive d'en face.

Puis nous sommes allés visiter la citadelle. Comme M. Bernon, le fabricant de girouettes, nous a dit qu'il avait épuise ses stocks et qu'il travaillait pour satisfaire les seules commandes sans pouvoir reconstituer son stock, nous avons décide de ne pas aller le voir (d'autant que c'était a 6 km a pied aller et retour ...).

Nous avons donc repris notre navigation vers le nord, avons passe le joli village de Pouilly sur Loire surplombé par les vignes de Pouilly Fumé tandis qu'apparaissait a l'horizon la colline de Sancerre, au pied de laquelle nous dormons.

Il en avait bien besoin !

Pendant que certains font la sieste, qui est-ce qui rame ? Je vous demande un peu !

Vue depuis le canoë bien caché sous les arbres

Merci de sa gentillesse a Fabienne, patronne de l'hôtel du Val-de-Loire a Corcelles, commune de Marzy (téléphone pour réserver : 03 86 38 86 21)

Courbées dans le lit du vent
Argentées
La pointe des feuilles de saule

Cliquettent les engrenages
Cogne le métal
Elles tournent toujours
Les usines nivernaises

Alors mesdames, après ces deux semaines passées a marcher puis a ramer avec vos deux héros, pensez-vous que ceux-ci sont des surhommes, qui sont comme Davy Crockett, l'homme qui n'a jamais froid, ni faim, ni soif ?

Eh bien non. Notre Paulo des familles a depuis 10 jours une blessure au doigt de pied qui ne cicatrise pas, nous avons des douleurs au-dessus des omoplates (les trapèzes), les petits debuts d'ampoules couverts avec de l'elasto, Jean a des hématomes sur les jambes et les chevilles attrapes dans les rapides, on a les épaules qui grattent avec les coups de soleil, ...

Bah... des détails ...

Et comme dit Paulo a l'instant, tout ceci n'est que broutille, du moment que ça nous permet de rejoindre nos chères épouses ....

Bonne journee de navigation, 46 km, avec le franchissement du barrage de Decize et des chutes d'Imphy et de Nevers. Temps magnifique, le froid est vite parti, et nous sommes vite passes au maillot de bain. Comme nous avons eu 2 nuits de camping, nous recherchons un hotel: a Fourchambault, rien. Nous finissons par avoir au telephone une jeune femme, Fabienne, qui tient avec son papy et sa mamy l'hôtel du Val de Loire a Corcelles. Il est un peu loin de la Loire, mais elle peut venir nous chercher, quoique selon elle la rive de la Loire est assez abrupte. Il est donc convenu que nous l'appelons quand nous approchons. Nous passons ainsi les usines d'Imphy (anciennement Creusot-Loire), ou votre serviteur faisait son stage d'eleve-ingénieur il y a précisément 40 ans jour pour jour, puis nous traversons Nevers et passons le bec d'Allier, ou nous nous échouons sur un banc de sable. Quelques km plus loin, nous recherchons l'ancienne sablière indiquée par Fabienne, sans la trouver. Nous avisons une vieille barque verte trouée sur la rive droite, nous y amarrons et le positionnement GPS montre que nous sommes exactement a la hauteur de Corcelles. Nous appelons la maman de Fabienne qui nous aiguille vers sa fille: nous décrivons le chemin que nous trouvons au-dessus du talus. 10mn plus tard nous entendons des couts de klaxon, Paulo va a la rencontre de Fabienne, qui nous rejoint bientôt. Nous chargeons tout notre souk dans sa 405 et elle nous conduit très gentiment a son hotel, 2 km plus loin, ou elle nous met entre les mains de sa maman car sa journee a elle est finie.